Plus de cinq jours après le naufrage du cargo "Grande America" au large des côtes françaises, les professionnels sont très attentifs à l’avancée des nappes d’hydrocarbure. Les 450 hectares de marais salants de l’Île de Ré (Charente Maritime) sont proches, alors pour les protéger, il faut s’organiser. En cas de pollution, il faudra fermer les vannes d’entrées d’eau de la mer. "L’enjeu serait de ne pas faire entrer de pollution dans le marais parce que ce serait très compliqué de dépolluer derrière. On peut même, pourquoi pas, s’imposer de ne pas produire du tout cette saison de façon à ne pas faire rentrer de pollution", explique Loïc Abisset, président de la Coopérative des Sauniers de l’Île de Ré (Charente-Maritime).Protéger les huîtresLes ostréiculteurs sont aussi à pied d’œuvre. Des centaines de coquillages ont été rapatriés pour être confinés. Cela permettra aussi d’avoir un peu de stock, précisent les professionnels. Sur les plages, on veut aussi prévenir, comme à Lacanau, où les opérations de nettoyage ont commencé par mesure préventive. La zone touchée par la pollution pourrait être plus étendue avec la marée.