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COP21 : le président du Niger demande de l'aide pour "développer les énergies propres"

Pour Mahamadou Issoufou, président de la République du Niger, grand Etat de l'ouest africain, il est temps que la coopération internationale permette aux pays d'Afrique de développer les énergies renouvelables. Il était l'invité exceptionnel de France Info.
Article rédigé par franceinfo
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  (Mahamadou Issoufou, président du Niger, en juin 2015 à l'Elysée © Maxppp)

Dans le cadre de la COP21, la France a organisé ce mardi un mini-sommet diplomatique consacré à l’Afrique, "Défi climatique et solutions africaines". Il faut dire que les enjeux climatiques et énergétiques sont encore très importants sur le continent. Mahamadou Issoufou, président de la République du Niger, l'a clairement répété au micro de France Info.

L'Afrique entre transition énergétique et économique

"Aujourd'hui seuls 10% des Nigériens ont accès à l'énergie et c'est vraiment un grave défi, a expliqué le président Mahamadou Issoufou. Notre objectif est de porter ce taux d'accès à 60% d'ici 2030, soit 100% en milieu urbain et 40% en milieu rural."  Tout l'enjeu est d'ailleurs de ne pas produire d'électricité à base de charbon et d'énergies fossiles, comme le fait l'Afrique du Sud. 

"Tout est une question de coût pour l'instant [...] pour ne pas oublier le développement économique" Mahamadou Issoufou, président du Niger

"Pour l'instant, par exemple, les énergies solaires ne sont pas compétitives, a souligné Mahamadou Issoufou. C'est pour cela que, nous les Africains, nous insistons sur la nécessité de réduire les subventions offertes pour les énergies fossiles."  Pour lui, l'Afrique a donc besoin de sources d'énergie "bon marché"   et l'hydraulique semble être la meilleure option.

"Il faut que les pays développés nous aident" Mahamadou Issoufou, président de la République du Niger, au micro de Gilles Halais

Pour Mahamadou Issoufou, il faut aussi rester lucide et ne pas oublier les urgences : "Notre priorité c'est le développement économique, la lutte contre les inégalités sociales et la lutte contre la pauvreté" . Il en appelle donc à la solidarité des pays développés, rappelant au passage qu'ils ont été jusqu'au maintenant les plus gros pollueurs. 

François Hollande a d'ailleurs promis, au cours du mini-sommet, deux milliards d'euros d'aide pour les énergies propres en Afrique d'ici 2020.

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