Au lendemain du "vendredide la colère" où 83 personnes sont mortes, l'Egypte pourrait vivre une nouvelle journée deviolences. Ce samedi, les Frères musulmans ont appelé à manifester pourdénoncer la mort de 578 personnes, tuées mercredi, lors de la dispersion dessit-in des pro-Morsi par l'armée et la police. Les islamistes veulent se rendre dans la rue tous lesjours "jusqu'à la fin de ce qu'ils qualifient de coup d'Etat ".Les manifestations du "vendredide la colère " ont cessé environ une heure après l'entrée en vigueur ducouvre-feu nocturne. L'Etat d'urgence a été instauré mercredi pour éviter que le pays ne bascule dans lechaos. ►►► A LIRE | Retour sur lacrise égyptienne depuis la destitution de Mohamed Morsi La police est autorisée àtirer à balles réelles depuis jeudi. Au Caire, l'envoyé spécial de France Info ,Etienne Monin, a rencontré Wael, un manifestant qui se demande :"Où sont les Etats-Unis ? Où est l'Europe ? Personne ne faitrien, je veux que ma voix soit entendue dans le monde sur ce qui se passeen Egypte ".Samedi matin, leministère de l'Intérieur a par ailleurs annoncé qu'un millier d'islamistesproches des Frères musulmans, 1.004 précisément, avaient été arrêtés la veilledans le cadre des manifestations du "vendredi de la colère "auxquelles avait appelé la confrérie. Dans un communiqué, le ministère accuse la confrérie islamiste d'avoir commis des actes de "terrorisme " durant les manifestations.Par ailleurs, l'armée est entrée samedi matin dans une mosquée du Caire où de nombreux partisans de Mohamed Morsi s'étaient retranchés. Selon des images d'un chaîne de télévision égyptienne, les soldats sont rentrés sans avoir recours à la force.