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RDC : "Il faudra des semaines pour retrouver les disparus" après les inondations dans l'Est

Près de 80 000 personnes sont touchées par les intempéries qui ont fait des dizaines de morts selon un bilan provisoire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des habitants d'Uvira les pieds dans l'eau le 21 avril 2020, plusieurs jours après les inondations qui ont frappé cette ville enclavée de l'est de la RDC. (REUTERS/Crispin Kyalangalilwa)

Des pluies diluviennes survenues entre le 16 et le 18 avril 2020 dans l'est de la République démocratique du Congo ont provoqué de graves inondations, notamment dans la ville enclavée d'Uvira au Sud-Kivu. Le premier bilan est de 46 morts, mais il pourrait être bien plus lourd.

Des flots d'eau boueuse

Dans la ville d'Uvira, enclavée entre le lac Tanganyika et une chaîne de montagnes, de nombreux habitants ont été emportés par les flots d'eau boueuse ou sont restés bloqués dans les décombres.

Selon le maire-adjoint de la commune, il faudra des semaines avant de retrouver les disparus. Le premier bilan fait état d'une trentaine de morts rien que dans cette ville du Sud-Kivu qui dépend fortement de la capitale provinciale Bukavu. 

Tous les ponts qui nous lient à Bukavu ont été emportés. On craint la faim et la soif

Mgr Sébastien Muyengo, évêque d'Uvira

à l'AFP

Risques de choléra

Uvira a été inondée par les eaux qui descendent des plateaux "avec la boue et les pierres" et la montée du lac Tanganyika. Au moins 15 000 maisons ont été endommagées et des dizaines de milliers de personnes ont besoin d'aide. Ces intempéries qui ont touché des zones densément peuplées compliquent la situation dans cette région déjà frappée par des années de conflits et d'instabilité. Elles interviennent au moment où l'immense République démocratique du Congo tente d'éviter la propagation du Coronavirus. Bien qu'aucun cas de Covid-19 n’ait été signalé jusqu’à présent à Uvira, le risque de choléra, lui, s’est accru car il est endémique dans la région.

Le Haut-Commissariat de l'ONU qui vient en aide aux millions de déplacés dans l'est de la RDC se dit préoccupé par l'ajout de nouvelles personnes sans abris et exposées à la maladie. 

L’évolution de la situation va aggraver les craintes des habitants qui se préparent à affronter un autre ennemi : la pandémie de coronavirus

Andrej Mahecic, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR)

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