Cet article date de plus d'onze ans.

Le Mali, entre incertitude et confusion

La crise malienne se complexifie alors que l'intervention d'une force militaire africaine au nord du pays, sous la houlette de la CEDEAO, est suspendue au feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU. Seule certitude, l'accord donné par l'UE pour aider l'armée malienne. Voici une sélection de liens pour comprendre.
Article rédigé par Catherine Le Brech
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des milliers de Maliens se sont réunis à Bamako le 8 Décembre 2012 à l'appel de plusieurs partis politiques maliens pour exiger du Conseil de sécurité de l'ONU la résolution approuvant le déploiement d'une force internationale dans le nord du pays. (AFP PHOTO/HABIBOU KOUYATE)

L'Union européenne a formalisé le 10 décembre 2012 à Bruxelles le lancement de sa mission au Mali. Et ce à la veille de la démission forcée du Premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra. Une crise politique décryptée par Laurent Larcher dans La Croix.
 
Une dizaine de pays de l'UE, au premier rang desquels la France, l'Espagne, l'Allemagne ou la Belgique, ont donné leur accord pour former et réorganiser l'armée nationale. But : l'aider à reconquérir le nord occupé par des islamistes armés qui verrouillent la région. Serge Daniel les a rencontrés pour l’AFP.
 
Quelque 400 militaires européens, dont 250 instructeurs, devraient être progressivement déployés au Mali à partir du premier trimestre 2013. Objectif : renforcer les capacités techniques de l'armée locale et former 2.600 hommes.
 
Cette décision, la première concrète dans le dossier malien, contraste avec le flottement concernant les dates et modalités de l’intervention d’une force africaine, qui se déroulera avec l’accord de l’ONU et qui ne fait pas l’unanimité, notamment en Algérie. L'opération militaire, appelée Misma (Mission internationale de soutien au Mali), pourrait toutefois être lancée à la fin de la saison des pluies, en septembre-octobre 2013. Elle comporte, selon Karim Lebhour pour RFI, plusieurs phases.

Gao, sous contrôle des groupes islamistes armés, au nord du Mali. De plus en plus de bénévoles venus du Togo, du Bénin, du Niger, de Guinée, du Sénégal, d'Algérie, entre autres, viennent grossir leurs rangs. (ISSOUF SANOGO / AFP)

 
Les chefs d'Etat des 15 pays membres de la Cédéao ont adopté le 11 novembre 2012 un plan militaire et approuvé l'envoi d'une force panafricaine de 3.300 soldats, pour un an, au nord du Mali. Déploiement, expliqué par Jean-Philippe Rémy du Monde, pour lequel ils ont une nouvelle fois demandé le feu vert du Conseil de sécurité de l’ONU, le 5 décembre 2012.
 
Mais le soutien européen, qui sera mis en œuvre une fois la mobilisation de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) validée par l’ONU, suffiront-elles à rétablit le calme dans le nord du Mali ? Certains en doutent, Slate analyse ces interrogations. Washington est un des premiers à remettre en cause la crédibilité de la CEDEAO, précise Mali Actualités.
 
L’armée malienne a lancé du 1er au 10 décembre 2012 une campagne de recrutement de 2.000 volontaires pour combattre dans le Nord. 4.000 jeunes Maliens y ont répondu. Dans le même temps, Ganda Koï est sur le pied de guerre pour aller reconquérir le Nord. Reportage de L’Essor pour Courrier International sur cette milice d’autodéfense.
 
Pendant ce temps-là, le gouvernement malien, les islamistes d’Ansar Dine et les touaregs du MNLA se sont engagés dans un «dialogue», le 3 décembre à Ouagadougou, au Burkina Faso, sous la houlette du médiateur Blaise Compraoré. «Un travail titanesque» pour «réconcilier les Maliens», comme le montrent Slate et la vidéo de France 24 ci-dessous.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.