Pour leur première rencontre ce mardi 24 octobre, Emmanuel Macron a tenu à ménager son homologue égyptien. Accueil dans la cour de l'Élysée, et face aux journalistes, la question des atteintes aux droits de l'Homme en Égypte est immédiatement éludée par le président. "Je crois à la souveraineté des États et donc, de la même façon que je n'accepte qu'aucun autre dirigeant ne donne des leçons sur la manière de gouverner mon pays, je n'en donne pas aux autres", a lancé Emmanuel Macron.Un discours officiel contestéLe président égyptien, dont le régime autoritaire est mis en cause, a une seule explication : faire rempart au terrorisme. "Vous devez comprendre qu'en tant qu'Égyptien et en tant que président, je fais tout pour mettre en place un État civil démocratique et moderne en Égypte", a avancé Abdel Fattah al-Sissi. Ce discours officiel, les ONG le contestent. Selon l' Human Rights Watch, 60 000 dissidents ont été arrêtés en quatre ans, 378 ont disparu l'année dernière, et la même année, 14 personnes sont mortes torturées en garde à vue.