Des jets de canons à eau qui tentent de disperser la foule. Face aux policiers, des milliers de manifestants s'étaient massés le 22 février, un an après le début du Hirak, pour manifester encore leur colère. Dans la rue, le peuple demande toujours moins de corruption, plus de droits civils et l'abolition militaire au profit d'un État de droit. "Nous ne voulons pas d'un faux président choisi par l'armée, nous voulons un président élu, choisi par le peuple et des élections transparentes", invoque un manifestant.Un président non vouluMercredi 19 février, le nouveau président Abdelmadjid Tebboune a signé un décret faisant du 22 février la journée nationale de la fraternité et de la cohésion entre le peuple et son armée. Mais la mesure n'a pas convaincu. "Nos demandes n'ont pas été entendues. Nous demandons un changement radical du régime, qu'ils partent tous. Nous tiendrons nos positions, et quand ils partiront, nous ferons la fête", crie haut et fort un autre manifestant à Alger (Algérie). Pour rappel, le président Tebboune avait été élu en décembre, malgré une abstention record de plus de 60%.