Pas de randonnée ni de balade pour ces marcheurs. Ce sont des scientifiques qui passent le plus clair de leur temps entre 1 000 et 1 500m d'altitude, au cœur de cette forêt du Mont-Ventoux (Vaucluse). Car ici, c'est l'endroit idéal pour étudier le réchauffement climatique. Les taches blanches sont de plus en plus visibles dans le paysage, ce sont des squelettes d'arbres. La forêt était deux fois plus dense il y a encore une dizaine d'années. "Suite aux sécheresses de 2003, et après 2005, 2006, les sapins sont morts les uns après les autres, et maintenant on a une parcelle avec une majorité de sapins morts", explique le spécialiste Hendrik Davi.Un manque d'eauLes scientifiques ont donc étudié les sapins morts pour déterminer les causes de leur dépérissement, en procédant à un carottage au cœur du trou. Cela permet d'analyser la largeur des cernes des arbres, et chaque cerne représente une année. Hendrik Davi constate que les cernes des années de sécheresse sont moins larges, car l'arbre a souffert du manque d'eau.