Ils avaient annoncé la couleur : "isula morta", "île morte". Tous les commerçants de Corse étaient appelés à baisser leur rideau. Une opération visant à soutenir les nationalistes, restés à Ajaccio (Corse-du-Sud) pour manifester, boycottant ainsi la visite d'Emmanuel Macron. "Le but c'est de montrer, non pas son désintérêt, mais sa désapprobation face à la situation qui est faite à la Corse et face au déni de démocratie dont les Corses sont victimes", confie Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée de Corse. Certains se sont contentés d'afficher un drapeau. L'opération a été diversement suivie.Dernier grand débatAu même moment dans la montagne, d'autres militants nationalistes tentent de bloquer le convoi présidentiel, sans succès. Le dispositif de sécurité est impressionnant et Emmanuel Macron arrive sans encombre dans le petit village de Cozzano (Corse-du-Sud). Visiblement très décontracté, il commence par un détour dans une charcuterie. Puis le chef de l'État se rend à la salle des fêtes pour démarrer son dernier grand débat. Sur les 360 maires invités, plus de la moitié manque à l'appel. Emmanuel Macron s'adresse aux absents. "Je pense que les Corses méritent mieux que des guerres de tranchées ou de position", a déclaré le chef de l'État, qui a également déploré le manque de regrets des nationalistes sur l'assassinat du préfet Claude Érignac.