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Tuerie du musée juif de Bruxelles : Mehdi Nemmouche affirme avoir été "piégé"

Accusé de quatre "assassinats terroristes" commis en mai 2014, le jihadiste français a brièvement pris la parole au dernier jour de l'audience de son procès.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'avocat Sébastien Courtoy parle à son client Mehdi Nemmouche lors d'une audience de son procès à Bruxelles, le 7 février 2019.  (IGOR PREYS / BELGA MAG / AFP)

"Mesdames et messieurs les jurés, j'ai été piégé" : Mehdi Nemmouche, accusé de la tuerie du musée juif de Bruxelles, a brièvement pris la parole mardi 5 mars, au dernier jour de l'audience après huit semaines de procès, pour s'en tenir à une thèse non étayée, jugée "hallucinante" par les parties civiles. Le jihadiste français de 33 ans, dont le parquet a requis la condamnation, encourt la réclusion à perpétuité pour quatre "assassinats terroristes" commis le 24 mai 2014. Le verdict devrait être rendu jeudi.

Une thèse étayée par aucun élément concret

Mehdi Nemmouche a repris au mot près la thèse développée par son avocat Sébastien Courtoy jeudi dernier, lors de sa plaidoirie. A en croire cet avocat controversé, la tuerie n'est pas un attentat du groupe Etat islamique (EI), et son client, à l'époque tout juste rentré de Syrie, n'est pas le tueur du musée. Mehdi Nemmouche, a soutenu Me Courtoy, a été "piégé" par de supposés agents de services étrangers, désireux de l'impliquer dans "une exécution ciblée d'agents du Mossad", les services secrets israéliens. L'argument vise les époux israéliens Miriam et Emmanuel Riva, les deux premières personnes abattues de sang-froid ce samedi du printemps 2014 au musée juif. Un employé belge de 26 ans et une bénévole française de 66 ans ont également été assassinés.

La thèse du "piège", qualifiée de "délirante", "hallucinante", par les avocats des victimes, n'a été étayée par aucun élément concret. "Mehdi Nemmouche a été piégé, on ne sait toujours pas par qui, les Syriens, les Iraniens, les chiites, les Libanais... La défense est incapable de choisir, elle vous laisse choisir pour elle", avait ironisé lundi l'avocat général Yves Moreau à l'adresse du jury. "Rien dans le dossier ne vient étayer un tant soit peu les thèses mises en avant", a renchéri l'autre représentant du parquet, Bernard Michel. Les deux procureurs ont recensé "23 éléments de preuve" accablant Nemmouche (ADN, empreintes sur les armes, vidéos de revendication etc).

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