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Attentat de Conflans-Sainte-Honorine : quelle place pour la liberté d'expression ?

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Attentat de Conflans-Sainte-Honoré : quelle place pour la liberté d'expression ?
Article rédigé par France 2 - S.Soubane, K.Adda-Rezig, M.Lassaga, M.Félix, S.Pichavant, O.Combe, M.Perrier, N.Sadok
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Comment enseigner, au sein de l'école de la République, un sujet essentiel : la liberté d'expression ? Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, est l'invité du 20 Heures.

Les caricatures de Mahomet, celles de Donald Trump ou d'Emmanuel Macron, sont les supports de cours de Fathia Agad-Boudjhalat, professeure d'histoire-géographie en Haute-Garonne. Depuis 17 ans, elle enseigne la liberté d'expression, face à des classes de plus en plus radicales : "L'année dernière, sur Mila, un élève m'a soutenu que c'était tout à fait légitime de tuer quelqu'un qui manquait de respect au Prophète". Pour enseigner, Fathia Agad-Boudjhalat organise des débats en classe, filmés, avec ses élèves. Le dernier portait sur la critique de la religion. "Il faut établir un climat de confiance pour que les gamins disent vraiment ce qu'ils pensent. Et ce qu'ils pensent, c'est ce qu'ils ont entendu dans leur famille. Nous, on doit à la fois être pédagogue, scientifique et dire non".

"L'éducation est notre première défense"

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports est l'invité du 20 Heures, samedi 17 octobre. "Toutes les forces de fragmentation sont les ennemies de la République. Il y a dans notre société des forces de fragmentation. Il y a des gens qui n'aiment pas la France, qui n'aiment pas la République, qui n'aiment pas les libertés. Nous devons nous défendre et l'éducation est notre première défense. Nous devons transmettre nos valeurs et c'est l'enjeu actuellement". Jean-Michel Blanquer l'affirme : la question de l'islamisme radicale n'est pas un tabou, mais "il est possible que dans les dernières décennies, il y a eu une forme de naïveté par rapport à ces phénomènes".

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