Ils ont soigné les blessés et cotoyé la mort. Les pompiers de Paris témoignent trois semaines après les attentats du 13 novembre dernier. Des scènes de guerres difficiles à oublier, même pour ces hommes formés à des situations dures. Pour les aider, une cellule psychologique a été mise en place. Sept heures du matin à la caserne de Port-Royal, la vie reprend son court, mais les attentats sont encore dans tous les esprits.Stress post-traumatiqueDepuis quelques jours, un nouveau venu a pris ses quartiers dans la caserne. Ce médecin militaire reçoit chacun des pompiers pour un débriefing. Voix calme, oreille attentive, la mission du médecin-psychiatre est délicate. Il faut repérer ceux qui pourraient déclencher plus tard un grave stress post-traumatique. Les pompiers de Paris sont jeunes, 80% d'entre eux arrivent de province. Ici, la brigade tout entière a été ébranlée, mais l'ambiance familiale et l'esprit de corps facilitent le retour à la normale.