Dimanche 20 mars, Sid Ahmed Ghlam marche, l'air décontracté. Mais le principal suspect du meurtre d'Aurélie Châtelain, vêtu d'un gilet pare-balles, est tenu en laisse par les forces de l'ordre. Les policiers balayent le périmètre avec leurs armes, en cas de tirs contre le terroriste présumé. Car aujourd'hui, Sid Ahmed Ghlam doit pouvoir raconter l'enchaînement des faits du 19 avril 2015, à Villejuif.Des explications confusesCe jour-là, Aurélie Châtelain, professeur de fitness de 32 ans, est retrouvée morte, tuée par balle dans sa voiture, garée dans un parking. Peu après, Sid Ahmed Ghlam, un étudiant fiché S de 24 ans, appelle les secours à Paris. Il leur dit s'être tiré une balle dans le pied. On retrouve sur lui l'ADN d'Aurélie Châtelain. À ce jour, ses explications demeurent confuses. Dimanche 20 mars, le principal suspect est réintroduit dans sa propre voiture, ramenée sur les lieux du crime. À l'époque, la police avait retrouvé dans le coffre des fusils automatiques, des chargeurs et un gilet pare-balles. Et à son domicile : des indices de projets d'attentats dans deux églises de Villejuif. L'homme concède avoir été embrigadé pour commettre des attentats. Mais il affirme qu'un deuxième homme a tué Aurélie Châtelain. Une hypothèse peu crédible pour les enquêteurs.