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Ce que l'on sait de l'agression de trois militaires à Nice

Trois soldats qui patrouillaient devant un immeuble abritant l'antenne locale du Consistoire juif et une radio juive ont été attaqués. Deux d'entre eux sont légèrement blessés.

Article rédigé par Kocila Makdeche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Des soldats patrouillent sur les lieux de l'agression, à Nice, le 3 février 2015.  (VALERY HACHE / AFP)

Trois militaires qui patrouillaient dans le centre-ville de Nice (Alpes-Maritimes) ont été attaqués par un homme avec un couteau, mardi 3 février. Deux d'entre eux ont été légèrement blessés.

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Après l'arrestation de l'agresseur présumé et d'un autre homme, le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête. François Hollande a condamné un "acte criminel" et promet que "toute la lumière sera faite". Francetv info fait le point sur les éléments dont nous disposons.

Qui sont les victimes ? 

L'homme a attaqué les trois militaires avec un couteau "à grande lame". Deux d'entre eux sont légèrement blessés, a indiqué la préfecture à francetv info. L'un au bras, l'autre au visage. Le troisième n'a été blessé que très légèrement "sur le dessus de la main", indique Marcel Authier, directeur de la sécurité publique. 

Ils ont été pris en charge par les services de secours et transportés à l'hôpital Saint-Roch de Nice. Le préfet s'est rendu à leur chevet, a précisé la préfecture à francetv info. 

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Où ont-ils été attaqués ? 

Au moment de l'agression, la patrouille surveillait les locaux de l'antenne locale du Consistoire juif, de Radio Shalom et d'une association juive installés dans cet immeuble, dans le centre-ville de Nice. Pour le moment, on ignore les motivations de l'agresseur.

Alors qu'il était dans le tramway, l'assaillant a d'abord été contrôlé, car il n'avait pas de billet. Il a payé son amende, a indiqué la mairie de Nice à francetv info, avant de sortir du tram pour se diriger vers les militaires.

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Qui est l'agresseur ? 

L'assaillant présumé s'appelle Moussa Coulibaly. Il habite Mantes-la-Jolie (Yvelines), dans un appartement perquisitionné mardi soir par la police. Selon les premiers éléments, il n'a aucun lien avec le meurtrier de Montrouge et de la la porte de Vincennes, qui a tué cinq personnes les 7 et 9 janvier. Agé de 30 ans, selon i-Télé, il était connu des services de police. 

Ce dernier a "été refoulé la semaine dernière par les autorités turques" et a été "entendu à son retour par la DGSI", indique des sources proches de l'enquête. Cet homme avait attiré l'attention de la Police aux frontières (PAF) à Ajaccio (Corse-du-Sud) le 28 janvier car "il avait pris un aller simple pour la Turquie".

"Il a donc été signalé sans délai par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) aux autorités turques qui l'ont refoulé", a expliqué cette source."A son retour, il a été entendu par la DGSI mais son entretien administratif n'a pas permis de recueillir d'informations suffisantes pour judiciariser son dossier", a-t-elle ajouté.

A-t-il eu un complice ? 

 "Une deuxième personne a été interpellée et des vérifications sont en cours", a également indiqué une source policière, citée par le Monde. Selon une autre source proche de l'enquête, l'agresseur des militaires aurait été vu avec ce deuxième individu avant les faits, mais pas au moment de l'acte. Son identité n'est pas connue pour le moment. 

Le second individu a été interpellé dans le tram de la ville, selon le maire Christian Estrosi. Sur Twitter, il précise que "les caméras ont été déterminantes" dans l'arrestation. 

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