Les policiers doivent-ils garder leur arme même quand ils ne sont pas en service ?
Une instruction de la direction générale de la police nationale (DGPN) est en préparation pour clarifier le cadre de cette mesure.
En période d'état d'urgence, les policiers réclamaient de pouvoir porter leur arme même quand ils ne sont pas de service. Ils ont obtenu gain de cause. Les policiers qui le souhaitent peuvent désormais garder leur arme, même en dehors de leurs heures de service, annonce Jérôme Bonet, responsable de la communication de la police nationale, jeudi 19 novembre.
Une instruction de la direction générale de la police nationale (DGPN) est en préparation pour clarifier le cadre de cette disposition. Les fonctionnaires pourront conserver leur arme en dehors du service, chez eux, en vacances ou lorsqu'ils se déplacent. Cette mesure sera appliquée sur la base du volontariat, en informant la hiérarchie, en ayant fait au moins une séance de tir dans l'année et en portant un brassard "Police" pour éviter la confusion.
Après les attentats de Paris, les syndicats de police sont remontés au créneau. Ils citent le cas de ce commissaire de police de l'Eure, présent au Bataclan vendredi soir, sans son arme, et grièvement blessé par les assaillants. Un gardien de la paix hors service a aussi été tué alors qu'il était en terrasse d'un café ciblé par les terroristes.
Mais riposter aux terroristes n'est pas si simple. Dans le Télégramme de Brest, Philippe Capon le secrétaire général de l'UNSA police favorable à la mesure précise "passé 8 mètres, on manque de précision avec nos armes de poing, je doute fort qu'on mette hors d'état de nuire un terroriste armé d'une Kalachnikov. Nos armes datent des années 1960, elles sont dépassées". Face à des actes de guerre, ils demandent donc un nouvel armement.
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