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Garde à vue jugée "inconstitutionnelle" : "Le récit de Murielle Bolle restera dans le dossier" selon l'avocat des parents du petit Gregory

François Saint-Pierre a réagi sur franceinfo à la décision de la Cour de cassation qui juge "inconstitutionnelle" la garde à vue de Murielle Bolle en 1984. 

Article rédigé par franceinfo - Édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
L'avocat François Saint-Pierre, en janvier 2019.  (PHOTO JOEL PHILIPPON / MAXPPP)

François Saint-Pierre, avocat des parents de Grégory Villemin, tué en octobre 1984 à l'âge de quatre ans à Docelles dans les Vosges estime que l'arrêt de la Cour de cassation jugeant "inconstitutionnelle" la garde à vue de Murielle Bolle dans cette enquête "ne changera pas grand-chose au contenu de la procédure", puisque "le récit de Murielle Bolle restera dans le dossier". 

"Le dossier reste intact"

Murielle Bolle, âgée de 15 ans lors de sa garde à vue en novembre 1984, avait affirmé aux gendarmes que son beau-frère, Bernard Laroche, avait enlevé l'enfant, avant de se rétracter. "La décision de la Cour de cassation est importante parce qu'elle met les choses en ordre sur le plan juridique, mais, sur le plan des preuves contenues au dossier, de sa valeur historique, le dossier reste intact, estime François Saint-Pierre. Le récit de Murielle Bolle de l'enlèvement par Bernard Laroche du petit Grégory restera au dossier quoi qu'il en soit."

"Je pense que, en fait, cela ne changera pas grand-chose à la structure, au contenu de la procédure : Murielle Bolle, avant d'être placée en garde à vue, avait déjà raconté aux gendarmes le fait que Bernard Laroche soit reparti avec l'enfant", poursuit l'avocat des parents de la victime. Selon lui les propos de Murielle Bolle resteront dans le dossier. "Simplement jamais Murielle Bolle ne pourra se voir opposer en tant que preuve ce qu'elle a pu raconter aux gendarmes pendant cette garde à vue", poursuit-il.

"De toute façon, Jean-Marie et Christine Villemin ont déjà dit, par mon intermédiaire, qu'il leur semblait impossible que Murielle Bolle, âgée de 15 ans à l'époque, ait sciemment participé au crime. Par conséquent, nous ne demanderons jamais la traduction en procès de Murielle Bolle, et, a fortiori, sa condamnation", conclut l'avocat, qui assure que "Jean-Marie et Christine Villemin ne renonceront jamais à connaître la vérité pour savoir qui a assassiné leur enfant Grégory en octobre 1984."

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