Murielle Bolle évoque un miracle. Le Conseil constitutionnel vient de lui donner raison vendredi 16 novembre. Sa garde à vue de 1984 est annulée. Quelques jours plus tôt, elle confiait une nouvelle fois, devant la caméra de France 3, avoir subi la pression des enquêteurs à l'époque. En novembre 1984, Murielle Bolle a 15 ans. Elle devient la témoin clé d'une affaire qui secoue la France entière, celle du petit Grégory, retrouvé mort dans la Vologne (Vosges). En garde à vue, elle accuse Bernard Laroche, son beau-frère, d'avoir enlevé le petit garçon.Une garde à vue contraire à la ConstitutionQuelques jours plus tard, elle se rétracte et revient sur ses aveux. "Mon beau-frère est innocent", déclarait-elle alors. Mais Jean-Marie Villemin, le père du petit Grégory, ne croit pas à ses rétractations, et abat d'un coup de fusil Bernard Laroche. Pendant trente-quatre ans, les aveux de Murielle Bolle ont toujours pesé, mais aujourd'hui, les conditions de sa garde à vue sont jugées contraires à la Constitution.