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Pont effondré à Mirepoix-sur-Tarn : la modélisation en 3D va permettre de "visualiser les détails les plus complexes d'accès", expliquent les enquêteurs

Avec cette technologie, "on a une précision de quelques millimètres à plusieurs dizaines de mètres" explique le chef d’escadron Christophe Lambert, chef du département "Signal, Image, Parole" de l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie).

Article rédigé par franceinfo
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Les gendarmes présents sur le pont de Mirepoix-sur-Tarn qui s'est effondré le 19 novembre 2019. (NATHALIE SAINT-AFFRE / MAXPPP)

La modélisation en 3D de la scène de l’effondrement du pont à Mirepoix-sur-Tarn (Haute-Garonne) va permettre aux enquêteurs de "visualiser les détails les plus petits ou les plus complexes d'accès", explique à franceinfo le chef d’escadron Christophe Lambert, également chef du département "Signal, Image, Parole" de l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie) à Pontoise.

Les enquêteurs ont modélisé toute la journée de mardi 19 novembre, au lendemain du drame, la scène en 3D pour "fixer" la scène de l’accident. Cette scène "constitue le point de départ de l'enquête judiciaire, donc il est très important de veiller à sa conservation et à sa préservation", poursuit Christophe Lambert.

Une précision jusqu'à quelques millimètres

Dans le cas de l’effondrement du pont de Mirepoix-sur-Tarn, deux capteurs ont été utilisés, un scanner laser et un drone. "Vous avez un modèle 3D qui va être généré à partir du laser scanner, un modèle 3D qui va être généré à partir des images aériennes du drone et on va pouvoir fusionner l'ensemble des données issues des scanners laser et des données issues du drone pour avoir un modèle qui soit le plus complet possible", ajoute-t-il.

Par exemple, il est impossible pour l'instant d'"accéder aux élements qui se situent encore au-dessus de la rivière" et avec cette technologie, "on a une précision de quelques millimètres à plusieurs dizaines de mètres".

Les enquêteurs vont pouvoir visualiser la scène sur ordinateur

En une journée, la modélisation sur le terrain a été effectuée. A présent, il faut "faire un post-traitement de l'ensemble des données qui ont été acquises sur le terrain pour consolider le modèle 3D". Ensuite, les enquêteurs vont pouvoir "revisualiser" la scène sur un ordinateur "sans avoir à se rendre sur les lieux". "Ils pourront faire toutes les mesures dont ils auront besoin pour leur enquête à partir de ce modèle 3D" et "aussi longtemps que le nécessite l'enquête judiciaire", indique le chef du département "Signal, Image, Parole" de l’IRCGN à Pontoise.

Cette technique de modélisation est utilisée pour "les scènes complexes". Cela avait été le cas lors de l’accident à Millas le 14 décembre 2017 ou encore lors de l'accident de Puisseguin, le 23 octobre 2015.

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