La pilule passe mal, voire pas du tout. Au lendemain de la remise à Édouard Philippe du rapport sur l'avenir du transport ferroviaire, les 43 propositions du rapport Spinetta peinent à convaincre. Peu de mesures proposées ne recueillent la pleine adhésion. C'est le cas particulièrement de la suppression des petites lignes de train, qui d'après le rapport Spinetta, permettraient d'économiser plus d'un milliard d'euros chaque année.Rentabilité et utilité publiqueL'argument de la rentabilité n'est pas forcément recevable par tout le monde. "Ce sont des lignes, qui par définition, ne sont pas rentables", évoque Gérard Lahellec, vice-président de la région Bretagne et en charge des transports. Avant d'ajouter : "Mais ce sont des lignes qui sont utiles à la population".L'utilité publique des services de transport apparaît remise en question. D'autant que la fermeture de certaines de ses lignes mettrait certains projets en péril. La question du financement des petites lignes par les régions est rejetée en bloc par les responsables régionaux. La SNCF, dont la dette pourrait atteindre les 50 milliards d'euros cette année, souhaite réduire le nombre de dessertes.