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Réforme de la SNCF : la CFDT reste "attentive" et "sur le pied de guerre"

Rémi Aufrère, le secrétaire général adjoint de la CFDT cheminot a réagi mardi sur franceinfo aux propos de Guillaume Pepy, le président de la SNCF qui s'est exprimé sur le rapport Spinetta.

Article rédigé par franceinfo
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Départ d'un TGV en gare de Rennes, le 15 février 2018. (MAXPPP)

Rémi Aufrère le secrétaire général adjoint de la CFDT cheminot s'est réjoui mardi 20 février sur franceinfo d'entendre les propos du président de la SNCF. Guillaume Pepy a commenté mardi matin sur franceinfo le rapport Spinetta sur l'avenir du transport ferroviaire public. Il a notamment assuré que la négociation allait permettre d'éviter la grève. Rémi Aufrère assure cependant vouloir rester prudent.

franceinfo : Comment se sont passés vos entretiens lundi avec Elisabeth Borne, la ministre des Transports ?

Rémi Aufrère : La ministre nous a écouté, nous ne savons pas encore si elle nous a entendu. Le climat était constructif, nous avons donné nos remarques et nos revendications par rapport au rapport Spinetta, qui à l'heure actuelle n'est qu'un rapport. On attend de voir ce que le gouvernement va en faire. Nous sommes donc attentifs et sur le pied de guerre.

Les cheminots actuels conserveraient donc leurs avantages et leur régime spécifique, cela change la donne pour vous ?

C'est important mais assez surprenant par rapport aux déclarations de Guillaume Pepy et Emmanuel Macron cet été. Ils laissaient entendre qu'il fallait envisager un échange entre le désendettement de la SNCF et le changement du statut des cheminots. Donc c'est une petite évolution, peut-être grâce aux expressions syndicales. Nous avons été surpris positivement par l'intervention de Dominique Bussereau, [président du Conseil départemental de la Charente-Maritime et président de l'Assemblée des départements de France], qui a indiqué que le bouleversement du régime spécial des cheminots provoquerait une forte augmentation des rémunérations, puisque ce statut a pour pendant une grande mobilité et des salaires de départ relativement faibles.

Vous avez le sentiment d'avoir été stigmatisés dans la première phase de ce dossier ?

L'été dernier avait mal commencé, mais on peut se féliciter d'entendre parler de concertation, ce qui est assez nouveau avec le président de la SNCF. Or depuis plusieurs années, quand il y a restructuration dans cette entreprise, il n'y a pas de concertation préalable ni de négociation. C'est une étape très importante que l'on défend à la CFDT.

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