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"Droit de retrait" à la SNCF : "Tous les billets seront remboursables à 100%", annonce Guillaume Pepy

Le président de la SNCF annonce par ailleurs la création d'un fonds d'indemnisation d'un million d'euros.

Article rédigé par franceinfo
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Guillaume Pepy, le président de la SNCF, invité de franceinfo le 20 octobre 2019. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Le président de la SNCF Guillaume Pepy a annoncé dimanche 20 octobre sur franceinfo que "tous les billets" de train, "sans exception", seront "intégralement remboursables à 100%", même si ce sont des billets non remboursables ou des billets Ouigo.

Guillaume Pepy a indiqué par ailleurs qu'il allait créer un fonds d'indemnisation d'un million d'euros pour les voyageurs qui ont subi "des dommages exceptionnels", alors que le trafic des trains est perturbé depuis vendredi.

Ce fonds, qui sera opérationnel "d'ici jeudi ou vendredi", servira à indemniser les voyageurs qui ont perdu une nuit d'hôtel, ou qui ont dû en payer une, ceux qui ont dû acheter un autre billet de train ou encore un billet d'avion, a précisé le patron de la SNCF.

"Il n'y a pas de danger grave et imminent"

Le président de la SNCF Guillaume Pepy a également estimé que le droit de retrait invoqué par des cheminots et des contrôleurs n'était pas "légitime""S'il y avait eu le moindre danger, ma responsabilité, notamment pénale, aurait été d'arrêter le trafic", a-t-il affirmé.

"Pour qu'un droit de retrait soit légitime, il faut qu'il y ait un danger grave et imminent, et il n'y a pas de danger grave et imminent", a continué le patron de l'entreprise ferroviaire. Des agents de conduite et des contrôleurs ont entamé vendredi 18 octobre un arrêt de travail pour dénoncer le mode d'exploitation "équipement agent seul", qui permet de faire rouler des trains sans contrôleur. 

Le président de la SNCF a fait trois propositions aux organisations syndicales : "Améliorer la sécurité sur tous les trains régionaux, qu'ils soient avec un conducteur ou avec en plus un contrôleur, réexaminer un certain nombre de règles de sécurité sur lesquelles les cheminots appellent notre attention pour qu'on soit encore plus sécuritaire, et puis il y a beaucoup d'agressions aussi qui frappent de temps en temps les personnels au contact des clients et on a décidé d'accélérer les recrutements"

Pas de service minimum

Ce mouvement social fait suite à un accident survenu le 16 octobre sur un passage à niveau à Saint-Pierre-sur-Vence (Ardennes) : une collision entre un camion et un TER a fait 11 blessés à bord du train. "Ce qu'il faut, c'est améliorer le niveau de sécurité de ces trains, car aujourd'hui nous avons des procédures qui permettent de pallier la sécurité. L'accident était tellement violent que deux équipements ont été endommagés mais heureusement, il y a une procédure de sécurité que le conducteur a parfaitement respectée. La sécurité n'a pas été en jeu", a affirmé le patron de la SNCF.

Prise de court par cette grève surprise, la direction de la SNCF a lancé une concertation. En vain. "Cette grève n'était pas prévisible, elle n'a pas respecté la loi sur la grève dans les services publics, nous n'avons pas pu construire un service minimum et ça je le regrette", réagit Guillaume Pepy qui se dit "solidaire" avec les voyageurs.

Trafic "normal" pour les TGV et les Ouigo

Le trafic des TGV et des trains Ouigo sera "normal" lundi 21 octobre, a assuré sur franceinfo le président de la SNCF Guillaume Pepy. En Ile-de-France, les Transiliens circuleront aussi normalement.

En revanche, le trafic des trains Intercités et des TER restera perturbé, avec deux trains sur trois en circulation, "avec une amélioration en cours de journée"

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