"Gilets jaunes" : Maxime Nicolle, l'une des figures du mouvement, brièvement interpellé lors d'une manifestation à Bordeaux

Article rédigé par Simon Gourmellet, Raphaël Godet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Maxime Nicolle, alias Fly Rider, l'un des initiateurs du mouvement des "gilets jaunes" samedi 12 janvier 2019 à Bourges (Cher).  (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

Arrêté samedi soir dans le centre de la capitale girondine où il était venu manifester, celui qui se fait appeler "Fly Rider" sur les réseaux sociaux a été relâché peu après. 

Ce qu'il faut savoir

C'est l'une des figures du mouvement des "gilets jaunes". Maxime Nicolle a été brièvement interpellé, samedi 26 janvier dans la soirée, à Bordeaux (Gironde) où il était venu manifester dans l'après-midi, a appris France 2 auprès de la préfecture. Celui qui se fait appeler "Fly Rider" sur les réseaux sociaux "faisait parti d'un attroupement à qui il a été donné l'ordre de dispersion, rapporte la préfecture. Malgré cet ordre, il est resté et a incité les autres à faire de même". Il a été relâché un peu plus tard dans la soirée.

Une participation en baisse, selon le ministère. Le grand débat national n'a pas mis fin à la mobilisation des "gilets jaunes". A l'occasion de leur onzième samedi consécutif de manifestations, 69 000 manifestants ont été comptabilisés en France sur la journée, dont 4 000 à Paris, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. A la même heure la semaine dernière, la Place Beauvau en avait compté 84 000 dont 7 000 à Paris.

Au moins 52 interpellations. Selon un bilan communiqué par la préfecture de police vers 18h30, 52 personnes ont été interpellées à Paris, où des heurts ont éclaté notamment place de la Bastille puis place de la République. Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a "condamné" dans un tweet les "violences" commises selon lui par "des casseurs déguisés en gilets jaunes".

Une figure des "gilets jaunes" blessé à l'œil. Jérôme Rodrigues, proche d'Eric Drouet et figure du mouvement a été grièvement blessé à l'œil par une grenade de désencerclement lancée par les forces de l'ordre place de la Bastille. L'IGPN a indiqué avoir saisi la préfecture de police.

Plusieurs manifestations à Paris. Des cortèges sont partis du cours de Vincennes et des Champs-Elysées. La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, est allée à la rencontre de manifestants –dont l'intellectuel controversé Etienne Chouard– regroupés devant son ministère.

Un projet de rassemblement nocturne. Un appel à une "nuit jaune", sur le modèle de la "nuit debout", a été lancé, et relayé par Eric Drouet. Les organisateurs espèrent transformer la place de la République en "rond-point géant".

 Des rassemblements dans plusieurs villes. Des manifestations ont notamment eu lieu à Bordeaux (où les manifestants revendiquent 5000 "gilets jaunes" dans les rues de la ville), à Lille ou encore à Toulouse, où la mobilisation a battu un record le samedi précédent. Une manifestation pacifique a également eu lieu à Montauban. A Rennes et à Evreux, les manifestations ont été interdites, mais elles ont néanmoins eu lieu.

 Des caméras sur certains policiers. Alors que la polémique monte au sujet des blessures causées par les lanceurs de balles de défense (LBD), les forces de l'ordre portant ces armes seront équipées de caméras, pour "contextualiser le moment où le tir va avoir lieu", a expliqué le secrétaire d'Etat Laurent Nuñez.