Une semaine après les annonces d'Emmanuel Macron aux "gilets jaunes", le 10 décembre, le projet de loi concrétisant les mesures promises a été présenté, mercredi 19 décembre, au Conseil des ministres. Le gouvernement a défendu sa politique devant l'Assemblée nationale. Edouard Philippe a assuré que "toute personne qui ne dispose que du smic pour vivre" toucherait 100 euros nets de plus à partir de janvier.• Des annonces confirmées. Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a détaillé le projet de loi présenté mercredi. Il comprend quatre articles : l'exonération de charges sociales et d'impôt sur le revenu, jusqu'à 1 000 euros, de la prime exceptionnelle que les entreprises pourront verser avant le 31 mars ; la défiscalisation des heures supplémentaires à partir du 1er janvier ; l'annulation de la hausse de la CSG pour les retraités modestes (jusqu'à 2 000 euros pour les retraités célibataires) ; et l'élargissement de la prime d'activité à 1,2 million de foyers supplémentaires, qui accompagne sa hausse de 100 euros. Le Conseil des ministres a également adopté le décret validant la hausse mécanique du smic de 1,5% au 1er janvier.• Le calendrier précisé. Benjamin Griveaux a confirmé que les retraités modestes, qui verront la hausse de la CSG annulée à partir du 1er janvier, devront tout de même la payer "au cours des premiers mois" et seront remboursés "au plus tard le 1er juillet". Il a aussi précisé le calendrier du grand débat national promis par Emmanuel Macron, qui commencera début janvier et se terminera mi-mars. Le gouvernement promet ensuite des "décisions très concrètes" avant mi-avril.• Les blocages des "gilets jaunes" évacués. Environ 170 ronds-points occupés par des "gilets jaunes" ont été "dégagés" depuis samedi dans toute la France, dont 93 mardi, a annoncé mercredi le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Laurent Nuñez, pour qui la mobilisation est "en décroissance". A Alès, deux policiers qui intervenaient pour débloquer la sous-préfecture du Gard ont été blessés.