Même discours pour même combat. Mardi 5 décembre, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé la suspension - pour une durée de 6 mois - des différentes mesures fiscales prévues pour le 1er janvier 2019. Il renonce pour l'instant à la hausse de la taxe carbone réclamée depuis près de trois semaines par les "gilets jaunes" et s'engage à ce qu'il n'y ait pas d'augmentation du tarif de l'électricité d'ici mai 2019. Un discours qui n'a pas manqué de rappeler celui de l'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault lors des manifestations des "bonnets rouges" en 2013 qui réclamaient la suppression de l'écotaxe.Des similitudes troublantesPour Édouard Philippe, "c'est maintenant le temps du dialogue." Cinq ans plus tôt, Jean-Marc Ayrault estimait que la confrontation devait "laisser la place au dialogue." Selon le Premier ministre actuel, "les violences doivent cesser." Il estime notamment que "quand on met des Français d'une bonne volonté autour d'une table et qu'on travaille sérieusement, on trouve des solutions." De son côté, Jean-Marc Ayrault appelait à "éviter l'engrenage de la violence" et considérait que "rien [n'est] possible si tous les partenaires ne se mettent pas ensemble autour de la table." À l'époque, il avait également ajouté que "suspension n'est pas suppression." L'écotaxe a pourtant été définitivement supprimée en novembre 2016.