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Manifestation pour le pouvoir d'achat : "On a un gouvernement qui est en train de nous détruire"

Les fonctionnaires et les salariés étaient en grève, mardi, sur la thématique du pouvoir d'achat. A Paris,  17 500 personnes ont manifesté avec des revendications multiples. 

Article rédigé par Raphaël Ebenstein
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
A Paris, 17 500 fonctionnaires ont manifesté à l'appel de la CGT et de Force ouvrière, mardi 19 mars. (RAPHAËL EBENSTEIN / RADIO FRANCE)

Les fonctionnaires et les salariés étaient appelés par la CGT et Force ouvrière à faire grève et à manifester, mardi 19 mars, sur le thème du pouvoir d'achat. De nombreux défilés étaient organisés partout en France. A Paris, 17 500 personnes ont manifesté, selon le comptage indépendant du cabinet Occurrence pour un collectif de médias, dont franceinfo. 

La manifestation s'est déroulée dans le calme : chants, banderoles, slogans humoristiques et parfois plus agressifs envers le gouvernement... Il n'y a eu ni incidents, ni casse, ni heurts et pas de tirs de gaz lacrymogène. Pour les manifestants, l'objectif était d'afficher leur détermination à s'opposer à la politique sociale d'Emmanuel Macron. 

Des "gilets jaunes" et des "stylos rouges"

Dans le cortège, les profils sont très divers. Il y a essentiellement des militants syndicaux mais aussi quelques "gilets jaunes". "On a un gouvernement qui est en train de nous détruire", déplore Paulo, salarié dans l'aéronautique. Ce Normand est favorable à une convergence des mouvements face à ce qu'il ressent comme du mépris de la part du gouvernement. "Le gouvernement détruit les salaires moyens, les gens qui travaillent tous les jours", déplore-t-il, assurant qu'il fait quatre heures de transports chaque jour pour travailler. 

Les fonctionnaires ont manifesté, mardi 19 mars à Paris, à l'appel de la CGT et de Force ouvrière. (RAPHAËL EBENSTEIN / RADIO FRANCE)

Il y avait aussi beaucoup d'enseignants dans la rue. La journée de grève les a beaucoup mobilisés. Certains étaient membres du collectif non syndiqué "stylos rouges", à l'image de Cécile. Elle est venue dénoncer la réforme de l'école de Jean-Michel Blanquer, qui va accroître selon elle les inégalités entre enfants riches et enfants pauvres. "Il y a un trop plein avec cette réforme. Les enseignants se réveillent et c'est une bonne chose." Elle veut aussi dénoncer ses conditions salariales : "Il ne faut pas oublier aussi la revalorisation de notre métier, qui passe aussi par le salaire", explique cette maîtresse de maternelle. "Malheureusement, on est toujours les oubliés."

La manifestation véhiculait beaucoup de revendications parfois un peu disparates mais une banderole a fait une forme de synthèse. Brandie par un manifestant, elle disait : "Fin du mois, fin du monde = même combat."

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