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Gironde : 130 surveillants de la prison de Gradignan visés par des mises à pied fermes ou avec sursis après le mouvement social de janvier

L'administration pénitentiaire a examiné pendant plusieurs mois les dossiers des manifestants.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Un surveillant manifeste près de la prison de Gradignan le 15 janvier 2018 (MEHDI FEDOUACH / AFP)

En Gironde, 65 agents pénitentiaires ont reçu une mise à pied de 10 jours avec sursis, et 65 une mise à pied de cinq jours ferme et cinq avec sursis. Au total ce sont donc 130 surveillants de la prison de Gradignan qui ont ainsi été mis à pied à la suite du mouvement de contestation qui a touché en janvier les établissements pénitentiaires, a appris France Bleu Gironde, vendredi 10 août, auprès des syndicats.

Des arrêts maladie pour pouvoir manifester

Les surveillants de prison n'ayant pas le droit de faire grève, les contestataires avaient déposé des arrêts maladie. L'administration pénitentiaire précise à franceinfo que les sanctions sont communiquées plusieurs mois après le mouvement car il a fallu vérifier la crédibilité de chaque arrêt maladie.

Elle précise, par ailleurs, que ces sanctions ont étés calculées à partir de la deuxième semaine du mouvement, lorsque les agents grévistes ont "mis en danger la sécurité des établissements pénitentiaires", notamment en bloquant l'accès à la prison.

Une "politique de répression à outrance" 

Le syndicat Ufap-Unsa dénonce, dans un communiqué, "un véritable acharnement" sur les personnels pénitentiaires et une "politique de répression à outrance", estimant que l'administration "proclame une déclaration de guerre aux personnels".

Ce mouvement de contestation était parti de l'agression de surveillants par un détenu à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), le 11 janvier.

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