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Slovaquie : une femme arrêtée pour avoir écouté la Traviata en boucle, pendant près de 16 ans, sur des haut-parleurs

Cette habitante de Sturovo, à 170 kilomètre de Bratislava, voulait se venger de son voisin dont le chien était trop bruyant selon elle.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Le ténor espagnol Placido Domingo chantant dans La Traviata de Giuseppe Verdi à Orange en France en juillet 2016 (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

En Slovaquie, une femme a été interpellée par la police pour avoir passé la Traviata, sans interruption, pendant près de 16 ans, rapporte France Musique ce vendredi. C’était toujours le même air, chanté par Plácido Domingo, diffusé sur des haut-parleurs depuis sa maison de 6h du matin à 22h, précisent des médias locaux, tvnoviny.sk et Parameter.sk. Elle voulait se venger d’un voisin qui avait un chien qui aboyait tout le temps et qui la dérangeait.

Pendant que les chiens aboient dans mes oreilles, j’écoute de la musique

Mais les résidents de la ville Sturovo, 11 000 habitants, située sur les bords du Danube, n’en peuvent plus. Le village "souffre", raconte une voisine dans un journal local slovaque.

J’aime Placido Domingo, mais pas comme ça

Un habitant du village

Un bras de fer juridique

"Écouter de la musique n’est pas un crime, surtout que je l’écoute dans ma propre maison", explique la mise en cause sur son compte Facebook. En mai 2015, le maire de Sturovo prend un arrêté interdisant le tapage notamment musical. Pendant deux ans, la Traviata cesse d’être diffusée dans le quartier. Faux espoir, elle préparait sa contre-attaque devant les tribunaux. Une fois sa démarche lancée, elle a recommencé. La Traviata repart en boucle.

La justice donne finalement raison au maire. Elle fait appel et fait traîner la procédure. Et pendant ce temps là, à Sturovo, la Traviata résonne encore et toujours. L’affaire termine devant la Cour suprême, qui confirme la décision du maire en mars dernier. La femme ne veut rien entendre, sauf la Traviata, qu’elle remet à fond.

Début août, la police a donc débarqué chez elle pour l’arrêter. Elle a été placée en détention provisoire et si elle est reconnue coupable, elle pourrait être condamnée à des peines allant de six mois à trois ans. Il n'a pas été précisé quand elle sera jugée.

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