Des militaires défilent dans les rues de Bamako, au Mali. Armes en mains, ils tirent en l'air et sont acclamés par la foule. Cela fait 24 heures que le Mali a basculé après un coup d'État. Même s'ils ne le revendiquent pas, il y aurait quatre commanditaires à ce putsch : des généraux et colonels. Leur quartier général est à Kati, à 15 kilomètres au nord de la capitale. Les putschistes n'appartiennent pas à l'état-major, cette haute hiérarchie militaire qu'ils jugent corrompue. Les putschistes se disent pacifiquesL'un d'eux a été formé en France, à Saint-Cyr. Dans une allocution à la télévision publique, les putschistes se disent pacifiques. "La société civile et les mouvements socio-politiques sont invités à nous rejoindre pour ensemble créer les meilleures conditions d'une transition politique civile conduisant à des élections", a assuré le colonel Ismaël Wague, membre du Conseil national supérieur du peuple. Leur objectif est selon eux de relever un pays en crise.