Lui était opticien. Désormais il plante des échalotes. "Il y a quatre ans, je n'y connaissais rien", avoue Marc qui a changé de vie. Il a embarqué avec lui sa compagne Justine, salariée dans le milieu du spectacle. Leur envie de changer leur façon de vivre et de consommer les a poussés à se lancer. "On voulait avoir un projet tous les deux, on s'est aussi beaucoup questionnés sur notre alimentation. Si on veut un tel projet, les deux peuvent peut-être se rejoindre", reconnaît Justine.Deux ans de bonheurAprès une formation de maraîchers, ils ont cherché un terrain et ont trouvé à Harfleur (Seine-Maritime) pour 55 euros par mois et deux hectares. "Si on veut partir, c'est beaucoup plus rassurant. Si on se rate, il n'y aura pas beaucoup de conséquences", dit-elle. Lui a investi 30 000 euros, mais il compte sur la débrouille et la récupération. Ses revenus ne sont plus ceux d'un opticien, et il ne s'autorise qu'un salaire de 500 euros. Elle n'a pas lâché son métier totalement pour subvenir aux besoins du foyer.Alors qu'une partie du monde agricole est montrée du doigt, pas de quoi les décourager. "Au contraire, on est bien vus". Deux ans après son installation, le couple ne regrette rien.