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1er-Mai à Paris : "Des failles" et "pas de contrôle en amont" dans la gestion de la manifestation, dénonce l'UNSA police

Le secrétaire national UNSA police, David Michaux, a regretté mardi sur franceinfo le manque d'anticipation de possibles débordements alors que "les 'black blocs' avaient déjà annoncé depuis longtemps qu'ils voulaient entrer en confrontation avec les forces de l'ordre".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des CRS sont devant le restaurant MacDonald's saccagé par des casseurs à Paris, le 1er mai 2018. (THOMAS SAMSON / AFP)

Le secrétaire national UNSA police, David Michaux, a estimé mardi 1er mai sur franceinfo qu'il y a eu "des failles" dans la gestion de la manifestation à Paris car "les 'black blocs' avaient déjà annoncé depuis longtemps qu'ils voulaient entrer en confrontation avec les forces de l'ordre".

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Le syndicaliste dénonce l'absence de "contrôle en amont". Le cortège du 1er-Mai à Paris a dégénéré dès le début de la manifestation. Des individus cagoulés ont saccagé un restaurant McDonald's près du pont d'Austerlitz. Du mobilier urbain a été cassé et plusieurs centaines de casseurs ont mis le feu à une pelle mécanique et jeté des pavés sur les vitrines de commerces. Plusieurs voitures ont été incendiées et des projectiles ont été lancés sur les CRS.

franceinfo : Quel genre de stratégies est mis en place par les CRS face à ce genre d'individus ?

David Michaux : Ce n'est pas une stratégie de CRS, c'est une stratégie mise en place par le préfet de police de Paris. Nous, on répond aux ordres du préfet de police de Paris. Il y a une réunion préparatoire lors de laquelle des consignes sont données. Les consignes, pour la plupart du temps, étaient d'intervenir rapidement dès lors qu'il y aurait des mouvements. Là, le problème c'est que l'ordre n'est pas venu tout de suite. Il a fallu attendre le feu du McDonald's pour que l'on commence à avoir des consignes. Et là, dès que des ordres ont été donnés, il y a eu les premières interventions, les engins lanceurs d'eau ont été utilisés, ce qui a permis de repousser tout de suite et éviter une confrontation. Il n'empêche qu'il y a quand même eu des jets de projectiles à l'encontre des forces de police. Ce que nous, nous allons dénoncer, c'est que les "black blocs" avaient déjà annoncé depuis longtemps qu'ils voulaient entrer en contact et en confrontation avec les forces de l'ordre, ce qui a été fait. Ce que l'on tient aussi à dénoncer, c'est que le préfet de police avait annoncé qu'il y aurait des débordements. On repère des gens qui commencent à se cagouler, ils avaient tout le matériel dans leurs sacs à dos, et il n'y a pas eu de contrôle en amont, le problème est là !

Ce qui vous scandalise c'est que l'on n'ait pas neutralisé ces personnes avant les violences ?

Lors de précédentes manifestations, on avait vu des contrôles dès le début de la manifestation, il y avait un barriérage, un contrôle des sacs systématique et on n'avait pas de problème. Là, le problème, c'est que justement, c'est l'inverse. On a laissé venir les gens, tout le monde est venu comme il voulait, sachant qu'il y aurait des débordements, et voilà ce qui arrive !

Pour vous il y a eu une mauvaise gestion et anticipation de ce 1er-Mai à Paris ?

Bien sûr que oui ! À partir du moment où l'on voit qu'il y a 1 200 personnes qui se permettent de commettre des dégradations comme on en a connu là, c'est qu'automatiquement, il y a eu des failles.

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