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"Maria by Callas" : une exposition pour découvrir la carrière et la vie privée de la chanteuse d'opéra

Quarante ans après la mort de Maria Callas, une exposition de La Seine Musicale, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), retrace sa carrière et sa vie privée, deux facettes de la chanteuse d'opéra profondément opposées.

Article rédigé par franceinfo - Jean-Baptiste Urbain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'exposition "Maria by Callas" est visible jusqu'au 14 décembre à La Seine musicale, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). (BERTRAND GUAY / AFP)

Elle a succombé à une crise cardiaque il y a 40 ans. Le 16 septembre 1977, la chanteuse d'opéra Maria Callas succombait à une crise cardiaque à Paris, à l'âge de 53 ans. À l'occasion du 40e anniversaire de sa mort, La Seine Musicale, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) propose une grande exposition consacrée à sa carrière et sa vie privée, jusqu'au 14 décembre. "Maria by Callas" permet ainsi de saisir la subtilité des deux facettes de ce personnage qui a changé la face de l'opéra. 

Une vie ponctuée de dualité

Les 800 mètres carrés de l'exposition "Maria By Callas" nous plongent à la fois dans l'univers artistique de la chanteuse et dans la vie privée de la diva. "J'ai vécu d'art, j'ai vécu d'amour", chante ainsi Maria Callas dans le rôle de Tosca, via un enregistrement sonore diffusé aux visiteurs. La Callas, c'est une voix hors du commun, pour une vie qui l'est tout autant. C'est ce qui a inspiré le titre de l'exposition à son commissaire, Tom Volfe : "Il vient d'une interview inédite que j'ai retrouvée, dans laquelle elle dit 'Il y a deux femmes en moi : il y a Maria et il y a la Callas. Et je dois vivre avec les deux.'" Ça provoque un déclic chez lui.

J'ai très vite compris que toute sa vie a été ponctuée par cette dualité et que, tour à tour, elle a dû sacrifier l'un pour l'autre. Elle n'a jamais vraiment réussi à faire cohabiter les deux.

Tom Volfe, commissaire de l'exposition "Maria by Callas"

à franceinfo

Pour faire comprendre au visiteur la dualité de la chanteuse, l'exposition présente une loge reconstituée, des enregistrements privés de ses concerts, des costumes et des images rares. Grâce à des documents inédits, comme un film amateur tourné par Grace Kelly sur le bateau d'Aristote Onassis, le parcours retrace la vie de Maria Callas, de sa naissance à New-York jusqu'à sa mort à Paris, avenue Georges Mandel dont le salon a été fidèlement reconstitué. Pourtant, on trouve peu de reliques dans cette exposition et il n'y a pas d'ambiance macabre.

Une visite immersive et multimédia

La visite est immersive : casque sur les oreilles, on avance au son de la voix parlée et chantée de la diva grecque. "Je suis habituée à rester seule, surtout quand je prépare un opéra", peut-on ainsi entendre dans un extrait. Cette conception de l'exposition permet de donner plus de forces aux objets présentés, selon Tom Volfe. "On est constamment entourés d'écrans et de sons. Les objets viennent s'inscrire là-dedans, comme par exemple une petite peinture qu'elle avait toujours dans sa loge avant de chanter et un costume qui est celui de sa dernière Norma, à Paris, en 1965."

La transposition de documents relatifs à la Callas dans une scénographie 2.0 permet de les mettre en valeur, selon lui :"Ce sont des objets forts mais ils le sont d'autant plus qu'ils sont entourés de ce contenu audiovisuel. La robe de Norma, par exemple, est entourée d'écran où on voit des Super 8 inédits de Callas sur scène, dans cette dernière Norma." Et lorsqu'on découvre, au gré du parcours, la loge de la diva reconstituée avec ses lunettes et une bougie qui brûle, c'est un peu du mystère Callas que l'on semble effleurer sans jamais, réellement, le percer.

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