Le clip est signé Bibicraveur, un rappeur grenoblois habitué des tournages clandestins en cellule. Ce n'est pas la première fois qu'il tourne dans ces murs sauf que celle-ci est diffusée sur YouTube depuis deux jours en toute impunité. Elle rassemble une quinzaine de détenus à visage découvert réunis dans la cursive de l'établissement pénitentiaire d'Aiton (Savoie) autour d'un buffet. Petite fête entre amis et provocation assurée.Des sanctions contre les détenusPas de surveillants, des téléphones portables qui circulent tout à fait librement. La violation de la loi est clairement assumée. Le procureur de la République d'Albertville a immédiatement ouvert une enquête préliminaire. Les peines encourues pour la remise et le recel d'un téléphone portable dans un établissement pénitentiaire s'élèvent à cinq ans d'emprisonnement. L'administration pénitentiaire, quant à elle, a ouvert une enquête en interne. Des retraits de réduction de peine sont envisagés et quatorze jours de quartier disciplinaire pour ces rappeurs.