Recep Tayyip Erdogan a-t-il franchi une ligne rouge dès l’annonce de sa victoire au référendum dimanche 16 avril ? Hier soir, il a enflammé ses partisans : "Nous avons beaucoup à faire dans ce pays. Et si Dieu le veut, notre premier objectif sera…" et la foule lui répond en chœur : "La peine de mort !" Devant ses fidèles électrisés, Erdogan promet un référendum sur cette question, et défie ainsi l’Europe.Ne pas couper les pontsCe lundi 17 avril, le ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, réagit : "Notre position est claire, si la Turquie rétablit la peine de mort, les négociations entre l’Europe et la Turquie sur son entrée dans l’Union européenne deviendraient caduques". Mais face au triomphalisme d’Erdogan, les dirigeants européens choisissent de temporiser. Angela Merkel et François Hollande ont appelé à discuter avec Ankara. Objectif : ne pas couper les ponts.