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4 Vérités. Pour Morin, la déchéance de nationalité existe déjà dans le Code civil

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4 vérités : Morin
4 vérités : Morin 4 vérités : Morin (France 2)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Hervé Morin est l'invité de Roland Sicard sur le plateau des 4 Vérités de France 2 ce jeudi 28 janvier.

Invité sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2, pour commenter la démission de Christiane Taubira du ministère de la Justice, le président centriste de la région Normandie, Hervé Morin, a fait le bilan du passage de cette dernière à la chancellerie. "Qu'est-ce qui restera du bilan de Christiane Taubira ? Il restera, bien sûr, le mariage pour tous", explique l'ancien ministre de la Défense, avant de confier qu'il ne souhaite pas revenir sur cette loi. "Qui peut imaginer un seul instant que vous allez rouvrir une guerre civile en 2017 sur cette question-là ?"

En matière pénale, son verdict est plus sévère. "Si vous regardez le bilan en matière de justice, est-ce que la délinquance des mineurs a été mieux combattue ? Est-ce l'exécution des peines est mieux assurée ? Est-ce que la chaîne pénale fonctionne bien ?" feint-il de s'interroger. "Face à tous ces sujets-là, le bilan est mauvais et c'est ce que retiendront les Français." Son successeur Jean-Jacques Urvoas ne pourra "que faire évoluer les choses à la marge. [...] Engager une nouvelle transformation du code de procédure pénale serait folie", estime Hervé Morin.

"Une révision constitutionnelle pour rien"

"La déchéance de nationalité française est une révision constitutionnelle pour rien, lance-t-il. Elle existe déjà dans le Code civil." Hervé Morin veut qu'il soit possible de "déchoir les Français partis en Libye ou en Syrie faire le jihad. Pour cela, explique-t-il, "il faut que la déchéance de nationalité soit aussi possible pour les délits, afin d'interdire le territoire national à ceux qui combattent les valeurs de la République".

Par ailleurs, le président de la région Normandie votera "la prolongation de l'état d'urgence cette fois encore, mais il faudra à un moment ou à un autre revenir dans le droit commun".

Enfin, sur le plan contre le chômage, "il se justifie pour que François Hollande soit au rendez-vous de l'engagement qu'il a pris. Ce qu'il propose sont des formations qui n'ont, avant tout, pour seul objectif que de réduire de manière comptable le chômage".

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