Les routiers mènent une deuxième journée d'action contre la réforme du Code du travail

France Télévisions
Publié Mis à jour
Le dépôt de carburant de Douchy-les-Mines (Nord), le 25 septembre 2017. (JULIEN PITINOME / NURPHOTO)

La ministre des Transports, Elisabeth Borne, a annoncé qu'elle recevrait jeudi les syndicats et les représentants des organisations patronales du secteur.

Ce qu'il faut savoir

La grève des routiers se poursuit, mardi 26 septembre, pour une deuxième journée d'action consécutive. Lancée lundi par la CGT et FO contre la réforme du Code du travail, le mouvement se traduit par des manifestations et des blocages, alors que syndicats et organisations patronales sont invités jeudi à une réunion au ministère des Transports. 

Opposées à la réforme du droit du travail, les chauffeurs dénoncent la possibilité de "faciliter" les licenciements économiques dans les grands groupes, "l'affaiblissement" des représentants du personnel ou encore le plafonnement des indemnités prud'homales. Plus spécifiquement, ils s'inquiètent de la possibilité de négocier dans l'entreprise des éléments de rémunération (13e mois, prime d'ancienneté...), jusque-là fixés par la branche professionnelle.

Des barrages rapidement levés lundi.  En début de matinée, lundi, les organisateurs avaient recensé au plus fort "plus de 40 points" d'actions (barrages, blocages, opérations escargot, etc.) sur l'ensemble du territoire, pour tomber à une dizaine à la mi-journée. La présence policière a notamment mis en échec des tentatives de blocage à Lorient, Valenciennes et près de Rennes. Néanmoins, des blocages se sont poursuivis jusque dans l'après-midi au terminal pétrolier de La Rochelle (Charente-Maritime)  et au dépôt de Rubis au Grand-Quevilly, près de Rouen (Seine-Maritime), un site stratégique pour l'Ouest.

Un approvisionnement "normal" des stations-service. La situation était "normale" lundi à la mi-journée et "la quasi-totalité des dépôts de carburants est libre d'accès", a précisé le ministère des Transports quelques heures après le lancement d'une journée de mobilisation des routiers. "En conséquence, l’approvisionnement des stations-service est assuré normalement", a poursuivi le ministère dans un communiqué, coupant court à toute menace de pénurie d'essence.

Une réunion jeudi. La ministre des Transports, Elisabeth Borne, a annoncé lundi qu'elle recevrait jeudi les syndicats des routiers et les représentants des organisations patronales du secteur afin de continuer le dialogue et d'éviter de nouveaux blocages. "Le blocage, ce n'est pas une méthode. La bonne méthode, c'est le dialogue", a-t-elle déclaré Elisabeth Borne. Du côté des syndicats, l'annonce de cette nouvelle réunion a été fraîchement reçue. "On est toujours prêts à discuter, après, ça dépend du contenu, a répliqué Patrice Clos, secrétaire général FO Transports, précisant qu'il avait appris à la télévision la tenue de cette réunion. Tant qu'il n'y a rien de concret, on maintiendra le mouvement", a-t-il ajouté.