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Soupçons d'emplois fictifs : deux enfants de François Fillon placés sous le statut de témoin assisté

Les magistrats ont considéré qu'il n'existait pas à ce stade d'"indices graves ou concordants" justifiant leur mise en examen pour "recel de détournements de fonds publics".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ex-candidat à la présidentielle François Fillon, le 23 avril 2017, à Paris.  (BENJAMIN MENGELLE / HANS LUCAS)

Ils échappent à la mise en examen. Deux des enfants du couple Fillon, Charles et Marie, ont été placés sous le statut de témoin assisté dans l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs qui a conduit à la mise en examen de l'ex-candidat de la droite à la présidentielle et de son épouse, a-t-on appris mardi 4 juillet de source proche du dossier.

Convoqués ces dernières semaines par les juges d'instruction financiers en charge du dossier, ces deux enfants de François et Penelope Fillon sont ressortis de leur audition sous le statut intermédiaire de témoin assisté, selon cette source, qui confirme une information du Parisien.

Les magistrats ont considéré qu'il n'existait pas à ce stade d'"indices graves ou concordants" justifiant leur mise en examen pour "recel de détournements de fonds publics".

Des emplois révélés par François Fillon lui-même

Les investigations des trois juges d'instruction saisis du dossier après une enquête préliminaire du parquet national financier visent notamment les emplois rémunérés de Penelope Fillon entre 1986 et 2013 – avec des interruptions – comme collaboratrice parlementaire auprès de son mari quand il était député de la Sarthe, puis de son suppléant à l'Assemblée, ainsi qu'à la Revue des deux mondes où elle avait été salariée en CDI, entre mai 2012 et décembre 2013. Les enquêteurs s'interrogent sur la réalité de ces emplois, vigoureusement défendue par le camp Fillon.

Au début de l'affaire, l'ex-Premier ministre avait lui-même annoncé qu'il avait employé ses deux enfants, aujourd'hui avocats, Marie et Charles comme collaborateurs à ses côtés quand il était sénateur entre 2005 et 2007. La première, alors élève avocate, d'octobre 2005 à décembre 2006, et le second de janvier à juin 2007, pour 3 000 euros en moyenne. Des salaires justifiés, selon leurs avocats, qui avaient mis en avant la réalité de leur collaboration.

Marie Fillon "a mené des recherches sur plusieurs thématiques pour son père, sur des sujets institutionnels, européens et sur des questions de société, notamment en vue de la sortie de son livre en 2006", avait expliqué à l'AFP son avocat Me Kiril Bougartchev, évoquant "plusieurs notes" et "dix journées" de présence à la bibliothèque du Sénat. Du côté de Charles Fillon, un travail "sur des sujets institutionnels et sur le thème de l'Etat actionnaire", ayant donné lieu à la production d'une "vingtaine de notes", avait fait valoir son avocat Pascal Eyraud.

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