Des terres agricoles vendues à prix d’or pour des projets immobiliers : 260 000 euros l’hectare près de Tournus, en Bourgogne, pour un futur centre commercial. C’est 43 fois plus cher que le prix moyen de la terre dans cette région fertile ! La ville compte déjà quatre supermarchés et un hypermarché pour seulement 6 000 habitants… Mais les opposants s’organisent : un collectif s’est créé, s’élevant contre le vote du conseil municipal en faveur de la modification du Plan local d'urbanisme.Urbanisation, spéculation…Centres commerciaux, lotissements, zones industrielles ou d’activités poussent comme des champignons. Acquis par de riches promoteurs, de nombreux champs sont aménagés et revendus encore plus cher. Et pour cela, il faut parfois contourner les règles mises en place par l’Etat… Des agriculteurs s’opposent parfois frontalement aux élus, comme près d’Agen, dans le Lot-et-Garonne.Les terres agricoles sont aussi les proies de gros investisseurs en quête d’opérations de défiscalisation : ces achats permettent de réduire le montant de leurs bénéfices, donc d’alléger leur impôt. Le domaine agricole est confisqué par les plus riches ou disparaît sous le bitume. Les jeunes agriculteurs ne parviennent plus à s’installer. Les exploitations familiales françaises vont-elles peu à peu disparaître ?"Disparition des terres agricoles : enquête sur un business qui rapporte", un reportage de "Pièces à conviction" diffusé le 27 septembre à 23h30 sur France 3.